Le directeur général de la Société d’Energie et d’Eau du Gabon (SEEG), Joël Lehman Sandoungou, a accordé une interview au quotidien L’Union. Dans cet entretien, il a expliqué que les impayés de la clientèle ont dépassé les 250 milliards de FCFA en fin 2023.
Alors qu’elle traverse une période de crise, la SEEG connaît un déficit d’impayés de sa clientèle ahurissant. 250 milliards de francs CFA en fin 2023, avec dans ce montant, la part de l’État qui se chiffre à au moins 72 milliards.
Joël Lehman Sandoungou a expliqué que la situation financière de la SEEG est en déclin depuis 2020. Une chute provoquée d’une part par la stagnation du chiffre d’affaires avec le blocage des tarifs et les mauvais rendements de la facturation. Et d’autre part, sur la forte augmentation des charges consécutives à la croissance de la production en électricité et en eau et à l’inflation.
Une demande d’eau et d’électricité encore plus forte
Par ailleurs, le directeur général a ajouté que « la demande d’électricité et en eau potable qui ne cesse d’augmenter peine à être satisfaite convenablement en l’absence d’un renforcement des capacités productives ».
En outre, les performances opérationnelles en constante dégradation, ainsi que les rendements des facturations qui n’atteignent pas les 50% en eau et inférieures à 75% pour ce qui s’agit de l’électricité n’améliorent pas les choses. « C’est-à-dire que moins de 50% de l’eau produite est facturée », a-t-il expliqué, indiquant que « le mouvement des créances auprès des clients n’est pas efficace ».