Des événements d’une rare violence se sont produits dans la nuit du 23 août dans la ville de Port-Gentil. Les coupables de vol, de pillage et de braquage se sont mués en bande organisée pour commettre leurs nombreux forfaits.
Cagoulés et armés de machette et de couteaux, c’est ainsi que les jeunes au cœur d’un conflit entre bande rivales ont pris d’assaut la capitale de l’Ogooué-Maritime.
Des interpellations ont commencé à être menées par les forces de l’ordre aidée de quelques éléments de la Garde Républicaine. Le Président de la Transition a d’ailleurs pris la parole à ce sujet “ force reste à la loi, j’invite tout un chacun à se montrer coopératif pour mettre fin à cette situation déplorable”a-t-il recommandé.
Fallait-il attendre le pire pour sévir ?
La question mérite d’être posée, lorsque que chaque jour qui passe des méfaits sont commis à l’encontre des populations et que rien n’est fait. Les coupables de braquage, de consommation et de vente de stupéfiants courent les rues sans craindre pour leur liberté, alors que les populations elles, vivent dans la psychose en attente du prochain malheur qui leur arrivera.
Pour ne parler que de la soustraction des biens d’autrui, selon l’article 460 du code pénal “tout auteur de vol est puni d’un emprisonnement de 3 ans au plus et peut l’être, en outre, d’une amende d’un montant de 1.000.000 de francs au plus”. Entre récidive et libération sans suivi, pour les populations le système judiciaire gabonais est bien peu fiable.
Quoiqu’il en soit, la transformation de la ville de Port-Gentil en Rio de Janeiro miniature au temps de “Zépek” le temps d’une nuit, sera peut-être l’acte d’infortune de trop qui suscitera un éveil de la jeunesse et une restructuration du système judiciaire et carcéral en République gabonaise.