Les violences conjugales existent depuis fort longtemps. Aujourd’hui, le phénomène perdure allant de mal en pis. Elles constituent un moyen de domination exercée par une personne sur son conjoint et sa conjointe. Les femmes qui en sont les principales victimes subissent toutes sortes d’agressions, qui pour la plupart ont des conséquences émotionnelles, psychologiques, physiques, et dans le pire des cas conduisent à la mort.
Se faire maltraiter par l’être que l’on aime est une épreuve douloureuse.
C’est le cas de nombreuses femmes subissant des violences de la part de leur conjoint.
Ces dernières sont victimes d’injures, d’agressions sexuelles, physiques, psychologiques, de privations et contraintes entraînant des dommages psychologiques, l’isolement social. voire la mort. Et ce, qu’elles soient mariées, fiancées ou en union libre. Selon une enquête nationale des Violences Basées sur le Genre, au Gabon, concernant les violences physiques, les femmes représentent 54,3% des victimes.
Pourquoi rester et subir ?
En effet, cette question, tout le monde se la pose. Cependant, il existe de multiples raisons pour lesquelles les victimes choisissent de rester et de subir. La dépendance financière et la peur de perdre ses enfants en sont les principales. Les bourreaux ont tendance à jouer de l’influence qu’ils ont sur leurs partenaires, les menaçant de couper les ressources financières ou de les éloigner de leur progéniture et quelques fois les menaces portent atteinte à leur vie.
Aides et solutions
Bien heureusement aujourd’hui, les femmes qui subissent des violences domestiques sont soutenues et accompagnées par de nombreuses associations. Au Gabon, ces dernières les accompagnent, les soutiennent et leur donnent une opportunité de sortir de la tourmente dans laquelle elles se trouvent. L’Etat n’est pas en marge, il a mis à disposition des victimes un numéro vert gratuit (1404) leur permettant de demander de l’aide au besoin, il est disponible 24/24.
Des avancées majeures qui auront sans doute contribué favorablement dans la lutte contre les violences conjugales. De plus, la Loi n°006/2021 du 6 septembre 2021 établit des mesures visant à protéger les femmes contre toutes les formes de violences et de discriminations, de les prévenir, les poursuivre et les éliminer en tout milieu, notamment le milieu familial.
La décision de quitter le domicile conjugal et de porter plainte contre son conjoint est une décision difficile, surtout en l’absence d’accompagnement médical, social et juridique.
Selon certains experts, la famille s’avère être un véritable soutien dans le processus de « reconstruction » des personnes battues. En effet, cette dernière joue un rôle primordial non seulement sur le plan psychologique, mais aussi émotionnel et social des victimes.