Le 9 mars 2023, le ferry Esther Miracle sombrait au large des côtes gabonaises, emportant avec lui 30 vies et laissant 7 disparus. Deux ans plus tard, la douleur reste vive, les procédures judiciaires stagnent et les familles des victimes affligées attendent toujours des réponses.
Dans la nuit du 8 au 9 mars 2023, l’Esther Miracle, en route vers Port-Gentil, rencontre des difficultés en pleine mer. Malgré les signaux de détresse, le navire finit par chavirer aux environs de 4 heures du matin. 124 passagers seront secourus, mais pour d’autres, le destin a été tragique.
Le naufrage a soulevé de nombreuses interrogations sur l’état du bateau, les conditions de navigation et les responsabilités des différents acteurs du transport maritime au Gabon. Deux ans après, les mêmes questions restent en suspens.
Où en est la justice ?
Peu après le drame, une enquête a été ouverte pour déterminer les causes de l’accident et établir d’éventuelles responsabilités. Plusieurs personnes, dont des membres de la compagnie exploitant le navire, avaient été entendues par la justice. Mais depuis, peu d’avancées concrètes ont été communiquées.
Les familles des victimes et les survivants dénoncent une lenteur judiciaire inquiétante. Certains réclament toujours des indemnités promises, d’autres veulent simplement connaître la vérité.
« Nous avons perdu des proches, mais nous avons aussi perdu confiance en un système qui nous laisse sans réponse« , confie un parent d’une des victimes.
Un hommage et une exigence de vérité
En ce jour de souvenir, le Gabon se rappelle l’Esther Miracle et les vies perdues. Mais au-delà de l’émotion, c’est une demande de justice qui s’élève. Les familles et survivants espèrent que les prochaines années verront enfin des décisions judiciaires claires, des responsabilités établies et des mesures prises pour éviter qu’un tel drame ne se reproduise.
Deux ans après, l’Esther Miracle n’est pas seulement un naufrage en mer. C’est aussi une affaire qui attend toujours d’être pleinement éclaircie.