De nombreux humoristes font leur apparition sur les réseaux sociaux, leur dénomination officielle « humoristes web ». La qualité de leur contenu fait actuellement débat sur la toile gabonaise.
Apparemment plus personne ne ferait plus rire personne. Serait-ce le public gabonais qui est un peu trop exigeant ? La question mérite une réponse.
Sauter dans des flaques d’eau usées, parler à des niveaux de décibels importants, s’exprimer dans un français approximatif etc. Là, se résume l’ensemble des choses qui exaspèrent certains gabonais chez plusieurs humoristes web.
Mais où se situe le nœud du problème ?
Peut-on parler d’un manque de direction artistique à ce niveau ? La plupart exerce, sans prendre en compte les contours du domaine artistique, régi par un certain nombre de codes qui donnent du sens à l’art dans sa pratique.
Le professionnalisme dans le domaine ne devrait pas être envoyé aux oubliettes sous couvert d’un certain talent.
Quel est le public ciblé ?
L’on peut parfois se faire une fausse idée de son public. Présenter un contenu pédagogique et instructif à des gens qui souhaitent se fendre la poire avec de l’humour noir, est un calcul faussé dès le départ.
Quelques études sur le contenu préférentiel de son audience, seraient certainement une marche à suivre, afin d’éviter tout type de débâcle.
Il est vrai que les goûts et les couleurs ne se discutent pas, mais sans aimer, on est capable d’apprécier un contenu lorsqu’il est de qualité.
Un domaine en pleine expansion…
L’humour sur la toile devient une activité lucrative, on le voit chaque jour avec nos voisins du Nigeria et quelques gabonais mêmes, qui cumulent des millions de vues sur les réseaux sociaux grâce à leurs vidéos et aux différents partenariats que ceux-ci engrangent.
Il y a matière a exploiter de façon efficace ce domaine d’activité au Gabon, comme dans de nombreux pays d’Afrique ou certains arrivent à en vivre.
Enfin, peut-être devrions-nous trouver la particularité du Gabon dans ce domaine, pour répondre à la question : « qu’est-ce que l’humour à la gabonaise ? » Une question d’identité qui sera certainement la solution a de nombreux niveaux.