Banque mondiale/Gabon : aide au développement ou piège de la dette ?

Un nouveau prêt de 150 millions de dollars accordé par la Banque mondiale au Gabon vise à améliorer les infrastructures dans sept villes secondaires. Derrière cette annonce prometteuse, une question de fond demeure : s’agit-il d’un véritable soutien au développement ou d’un nouvel engrenage de l’endettement ?

Avec ce prêt, le portefeuille actif de la Banque mondiale au Gabon atteint 2,145 milliards de dollars. L’institution ne se limite plus à financer, elle oriente désormais les politiques publiques à travers des conditions souvent peu visibles : réformes économiques, gouvernance, libéralisation.

Le « programme de développement territorial » est-il vraiment gabonais ou largement dicté depuis Washington ? La question de la souveraineté économique se pose avec acuité.

Par ailleurs, les expériences passées incitent à la prudence. De nombreux projets soutenus par des bailleurs ont échoué, plombés par la mauvaise gestion. Surtout que ce prêt alourdit une dette publique déjà préoccupante.

Dans un pays dépendant des hydrocarbures, cette dette pourrait imposer demain des choix douloureux, au détriment des priorités sociales.

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