Libreville, capitale en pleine expansion, fait face à une crise persistante de l’accès à l’eau potable. Malgré les engagements répétés des autorités et le lancement de plusieurs projets d’infrastructures, de nombreux quartiers restent confrontés à une pénurie chronique.
Des promesses, mais peu de résultats
Depuis près d’une décennie, les habitants de certains secteurs du Grand Libreville, comme Derrière l’École Normale, attendent désespérément un retour à la normale. « Chaque année, on nous parle de solutions. Chaque année, on continue à remplir des bidons au forage du quartier. Ça fait presque 10 ans qu’on attend l’eau ici », confie Claude, une résidente exaspérée.
Cette situation n’est pas isolée. À Nzeng-Ayong, Avéa ou encore Angondjé, les coupures d’eau sont fréquentes, voire permanentes. Certains quartiers ne sont même pas raccordés au réseau de distribution. Un problème qui ne fait qu’aggraver les inégalités sociales et sanitaires dans une ville où la demande ne cesse de croître.
Le chantier du PK5, un espoir fragile
Face à cette crise, les autorités ont annoncé la construction d’une nouvelle station de pompage au PK5, censée renforcer l’approvisionnement en eau dans plusieurs zones périphériques. Un projet ambitieux, mais qui suscite peu d’enthousiasme chez les habitants, lassés des multiples promesses non tenues.
À Sherko, la pénurie d’eau est devenue une norme. « Ici, on dépend totalement des citernes et des puits privés. C’est fatigant, surtout quand on sait qu’avoir de l’eau chez soi ne devrait pas être un privilège », témoigne Nathaël, installé depuis deux ans dans le quartier.
Un droit fondamental en suspens
Alors que Libreville poursuit son expansion, l’accès à l’eau reste un défi majeur. Le chantier du PK5 apportera-t-il enfin une amélioration durable ? Rien n’est moins sûr. Ce que réclament les habitants, ce ne sont plus des discours, mais des actions concrètes. Car l’eau n’est pas un luxe, c’est un droit fondamental.
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