Alain Claude Bilie By Nze , Albert Ondo Ossa, Pierre Claver Maganga Moussavou et Ali Akbar Onanga, anciens barons de la classe politique gabonaise, se sont retrouvés le 08 janvier au Radisson Blu face à la presse pour une déclaration publique. Au cours de cet événement les acteurs ont présenté cinq exigences qui devraient aboutir à une meilleure sortie de la Transition initiée le 30 août 2023 après le putsch.
Dans cette déclaration conjointe, ces leaders ont dénoncé une gestion opaque des affaires publiques et des manœuvres qu’ils jugent dilatoires tout en invitant le pouvoir en place à plus de démocratie et de transparence.
‹‹ L’initiative qui nous réunit aujourd’hui a pour objectif de dénoncer les actions unilatérales des autorités militaires au pouvoir qui ont pris des engagements solennelles au moment du coup d’état et qui s’en écartent progressivement en imposant des décisions inclusives et contraires aux principes fondamentaux de transition démocratique. Elle vise également à proposer des pistes concrètes pour remettre notre pays sur la voie d’une transition véritablement inclusive, transparente et respectueuse des droits et aspirations ››, a déclaré Ali Akbar Onanga.
Réunis sous l’initiative pour des élections post-transition pacifiques, démocratiques, inclusives, libres et transparentes au Gabon, les différents acteurs ont répondu tour à tour aux questions de la presse. Les principales revendications de cette synergie se sont articulées autour de cinq points à savoir : le retour des militaires aux casernes ; la restauration de la Constitution de 1991 ; la mise en place d’un calendrier électoral clair ; la réforme électorale participative et la mobilisation citoyenne.
‹‹ Les cinq points de fond qui nous amènent à nous asseoir ici, ce sont des points clés dans lesquelles on ne peut pas envisager une sortie paisible, pacifique, démocratique de la transition. Il n’est pas possible d’imaginer que nous sommes entrés dans une transition par la force, et qu’on en sorte par la force. Il n’est pas possible d’imaginer une stratégie de confiscation du pouvoir par celui qui détient les armes qui ne lui appartiennent pas ››, Alain Claude Bilie By Nze.
La déclaration publique de ces personnalités politiques ayant appartenu à l’ancien pouvoir soulève des interrogations. Plusieurs évoquent l’idée d’une nouvelle coalition politique en vue de la prochaine élection présidentielle au Gabon. Pour d’autres il s’agirait d’une stratégie politique pour apporter un visage d’opposition à la politique des autorités militaires en place.