Ce mardi 27 août, le Ministre de la Justice Paul-Marie Gondjout a ordonné la remise en détention des assassins de la jeune Michaëla Dorothée en liberté depuis quelques jours.
Pour des raisons qui semblent vouloir rester dans la brume, les jeunes coupables de viol et de meurtre sur la personne de Michaëla Dorothée Ngoua ont été relâchés de la prison Centrale de Libreville.
En effet, placés sous mandat de dépôt, depuis quelques mois, les prévenus auraient été illégalement libérés. Il ressort d’un rapport fourni par le Procureur Général de la Cour d’Appel Judiciaire de Libreville, portant sur les conditions de libération des deux individus, que ceux-ci auraient obtenu une liberté provisoire.
Délivrée par le juge d’instruction le 22 décembre 2023, ladite mesure a récemment pris effet et a suscité une vague d’indignation sur les réseaux, dépassant même les frontières du Gabon.
Voyant l’ampleur de la situation, le ministre Paul-Marie Gondjout a ordonné l’incarcération des prévenus actuellement en liberté. Il a par la même occasion diligenté une enquête qui va permettre de faire la lumière sur ce qui apparaît comme l’un des plus grands scandales judiciaires du pays.
Avoir des relations et des moyens est-il synonyme d’être au-dessus de la loi en République gabonaise ?
Cette énième incartade remet sur la table la question du “relationnel permissif” dans notre pays. Force est toujours censée rester à la loi et personne ne peut se targuer d’être au-dessus de celle-ci. De vieilles habitudes encore ancrées et qui ont manifestement la peau dure.
Quoiqu’il en soit, cette intervention du ministre de la Justice est saluée par le plus grand nombre, nous restons en attente des conclusions de l’enquête en cours.