Ce 6 mai 2025 à Bruxelles en Belgique, le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) tire la sonnette d’alarme : selon son dernier Rapport sur le développement humain, la progression mondiale en matière de santé, d’éducation et de revenus est au plus bas depuis 35 ans. Une tendance inquiétante, amplifiée par l’élargissement des inégalités entre pays riches et pays pauvres.
Intitulé ‘Une affaire de choix‘, le rapport met en exergue des individus et perspectives à l’ère de l’IA. Le document pointe une stagnation mondiale de l’indice de développement humain (IDH), bien que l’intelligence artificielle (IA) pourrait représenter une lueur d’espoir. Le PNUD appelle à une mobilisation rapide pour éviter un ralentissement durable des progrès.
« Si cette lenteur devient la norme, il pourrait falloir des décennies supplémentaires pour atteindre nos objectifs », a averti Achim Steiner, administrateur du PNUD. « Cela rendrait notre monde plus vulnérable aux crises économiques et environnementales. »
De plus, le rapport évoque des disparités croissantes, alimentées par des tensions commerciales, la dette, et une industrialisation peu créatrice d’emplois dans les pays à faible IDH. Pourtant, une enquête intégrée révèle un optimisme prudent face à l’IA : 60 % des personnes interrogées espèrent qu’elle créera de nouvelles opportunités professionnelles, et 70 % des répondants dans les pays à faible IDH prévoient d’y recourir prochainement dans les secteurs de la santé, de l’éducation ou du travail.
À cet effet, le PNUD propose trois axes stratégiques : encourager une coopération homme-machine, intégrer le facteur humain à chaque étape du développement de l’IA, et adapter les systèmes d’éducation et de santé aux besoins du XXIe siècle.
Enfin, Pedro Conceição, directeur du rapport, conclut : « L’IA peut devenir un pont vers l’équité, si les politiques sont centrées sur l’humain. »
Retrouvez le rapport complet sur le lien hdr.undp.org.
