Du 20 au 22 janvier prochain à l’hôtel Radisson Blu de Libreville, se tiendra un atelier régional dédié à la lutte contre l’utilisation de produits cosmétiques éclaircissants contenant du mercure. Placée sous le parrainage de la première dame, Zita Oligui Nguema, le projet co-piloté par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a pour but de sensibiliser sur les effets néfastes du mercure, souvent contenu au sein de plusieurs produits cosmétiques commercialisés sur le continent noir.

En effet, dans la cadre de la convention Minamata adoptée le 10 octobre 2013, 151 États se sont engagés à protéger la santé humaine et l’environnement contre les émissions et les rejets anthropiques de mercure et de ses composés. Ainsi, l’atelier régional du 20 janvier prochain constitue l’opportunité de sensibiliser les populations face aux effets nocifs des produits cosmétiques éclaircissants, des amalgames dentaires et d’autres produits de santé contenant du mercure.
Cette rencontre exceptionnelle pourrait également être l’occasion d’évaluer la mise en œuvre globale de la Convention de Minamata en Afrique et de préparer la sixième réunion de la Conférence des Parties à la Convention de Minamata sur le mercure (COP-6), prévue à Genève (Suisse) du 03 au 07 novembre 2025.
Le Gabon pourrait être mandaté pour faire du lobbying auprès de l’Union africaine et de toutes les autres instances afin de rendre cette Déclaration juridiquement contraignante au niveau régional.
En rappel, le mercure est classé comme l’un des produits chimiques posant un problème de santé publique majeur. Il peut avoir des effets toxiques sur les systèmes nerveux, digestif et immunitaire, ainsi que sur les poumons, les reins, la peau et les yeux. Notons aussi, les troubles neurologiques et comportementaux dont les tremblements, l’insomnie, la perte de mémoire, les effets neuromusculaires, et les maux de tête.
Seul pays africain impliqué dans la mise en œuvre sur l’élimination des produits éclaircissants pour la peau contenant du mercure, le Gabon se positionne comme un pionnier régional. Une opportunité qui pourrait permettre à ce pays d’Afrique Centrale de constituer le fer de lance de l’utilisation des produits cosmétiques bio.