Du 26 au 27 juin, les autorités gabonaises en collaboration avec l’Organisation Mondiale de la Santé organisent un atelier pour marquer le lancement officiel du projet d’élimination des polychlorobiphényles (PCBs) au Gabon.
Cette initiative, d’une portée cruciale pour la santé publique, s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la Déclaration de Libreville sur la Santé et l’Environnement en Afrique, et des engagements pris par le Gabon en tant qu’État Partie à la Convention de Stockholm.
Les PCBs, ou polychlorobiphényles, sont des substances chimiques classées parmi les polluants organiques persistants les plus dangereux. Ils sont reconnus pour leur impact grave sur la santé humaine : cancers, troubles hormonaux, atteintes du système immunitaire et de la reproduction. Ces effets, confirmés par la communauté scientifique internationale, ont conduit à leur interdiction dans de nombreux pays.
Pourtant, ces substances restent présentes dans l’environnement gabonais, notamment dans certains équipements électriques anciens contaminés. Leurs effets, souvent invisibles à court terme, peuvent avoir des conséquences dramatiques à long terme sur la santé des populations.
Un projet pour prévenir les maladies environnementales
Le projet lancé vise à remplacer progressivement les équipements électriques publics contenant ou contaminés par des PCBs par des alternatives écologiques. Il s’appuie sur les résultats du projet ChemObs – Africa (GEF ID 9080), qui a permis d’identifier et de sécuriser des sources de contamination dans trois provinces : le Haut-Ogooué, l’Ogooué-Maritime et l’Estuaire, entre 2022 et 2023.
Pour les autorités sanitaires, ce projet ne se limite pas à une action environnementale ; il s’agit surtout d’un levier de prévention contre les maladies liées au cadre de vie.
« Les résultats obtenus à l’issue de ce projet seront pour le Ministère de la Santé que je représente, des indicateurs précieux pour évaluer l’efficacité de nos actions en santé publique, notamment en matière de lien entre environnement et maladies », a souligné le Secrétaire général du Ministère de la Santé, Alain Charles Rotimbo
Une santé durable pour les générations futures
En éradiquant ces polluants invisibles mais redoutables, le Gabon ambitionne d’améliorer durablement le cadre de vie de ses populations et de réduire l’incidence de certaines pathologies chroniques. Cette action s’inscrit dans une logique de santé durable, où la qualité de l’environnement devient un pilier central de la politique sanitaire nationale.