Les grandes figures du Parti Démocratique Gabonais (PDG) issues de la province du Woleu-Ntem, qui avaient remis leurs démissions le 9 mai dernier, viennent d’être définitivement exclues. L’annonce a été faite par la Commission Centrale de Discipline et des Promotions (CCDP) le 17 mai.
La sentence est tombée à l’issue des travaux de la CCDP : sept anciens membres du PDG, auteurs de démissions collectives, sont désormais bannis du parti. Cette décision, rendue publique le 17 mai, concerne plusieurs hauts dignitaires de la province du Woleu-Ntem.
Selon Martial Levy Midepani, porte-parole adjoint de la CCDP, ces exclusions résultent d’« actes de défiance et d’insubordination vis-à-vis du bureau du parti », lesquels sont considérés comme « des délits portant atteinte à l’unité du parti et à la sécurité de l’ordre public, en contradiction avec les statuts, le règlement intérieur et la charte des valeurs qui encadrent la discipline du parti », rapporte Gabon Review.
Parmi les personnalités exclues figurent René Ndemezo’Obiang, Guy Patrick Obiang Ndong, Emmanuel Ondo Methogo, Daniel Ona Ondo, François Ango Ntoutoume, David Ella Mintsa et Charles Mve Ella. Ces anciens cadres sont sanctionnés pour avoir remis leurs démissions en dehors du cadre établi, et pour avoir violé le règlement intérieur du PDG.
Depuis la chute d’Ali Bongo Ondimba, ancien chef du parti, les démissions se multiplient dans les rangs du PDG. Pour éviter une désorganisation croissante, comme l’a illustré la démission collective des cadres du Woleu-Ntem, de nouvelles dispositions ont été mises en œuvre. L’article 53 du manuel de procédure de la CCDP précise que « la démission est individuelle et que toute démission collective est irrecevable », soulignant ainsi la volonté du parti de restaurer l’ordre et la discipline en son sein.