Lors d’une interview donnée à nos confrères de Radio France Internationale (RFI) le mardi 3 septembre, la ministre de la Communication Laurence Ndong est revenue sur les réalisations du Comité pour la Transition et la restauration des institutions (CTRI) et la réalité des élections d’août 2023. De plus, elle aborde également la question du prochain référendum.
Au cours d’une récente sortie, l’ancien Premier Ministre Alain Claude Billy Bi Nze a affirmé que le Président de la Transition s’était accaparé du pouvoir sans avoir de véritables projets pour le Gabon. Propos auxquels a répondu Laurence Ndong en ces termes : “Eux qui se sont accaparés le pouvoir depuis 2009 ils prétendaient avoir des projets. L’avenir en confiance en 2009, l’égalité des chances en 2016, ils avaient prédit un Gabon émergent en 2025. Quels sont les résultats de ces projets si ce n’est le néant? ” a déclaré la ministre de la Communication au micro de RFI.
Avec quoi rime l’actuelle Transition ?
Pour la ministre, Transition rime avec régularisation, notamment au niveau de la relance de l’économie, la réhabilitation des infrastructures, les intégrations de masse à la fonction publique et régularisation du paiement de la dette intérieure du pays.
Ces propos interviennent en marge de la célébration du 30 août marquant le coup de libération du Gabon par le CTRI. Une date faisant ressortir de vieilles discordes, notamment la question de savoir : Qui a remporté les élections d’août 2023 ? ”
Selon Alain Claude Billy Bi Nze, le président actuel devait être celui qui a véritablement remporté les élections d’août 2023. Mais comment le déterminer ? Quand on sait que le centre gabonais des élections (CGE) avait donné Ali Bongo pour vainqueur.
Polémique avant le référendum ?
L’une des grandes lignes de la proposition faite par l’exécutif actuel pour le référendum, est la suppression du poste de premier ministre au profit de celui de vice-président du gouvernement. Cette nouvelle disposition dite monocéphale, avec un président élu et un vice-président suscite des interrogations auprès des gabonais.
Par ailleurs, en dépit de plusieurs interrogations, la population est massivement attendue pour voter lors de ce référendum qui marquera un grand tournant dans l’histoire du Gabon. Le changement de régime politique n’est jamais un mouvement aisé, on l’a vu en France avec l’abolition de la monarchie.
Enfin, ce changement sera-t-il concluant ? Les gabonais diront-ils oui? Le coup de libération du 30 août aurait-il été la révolution tant attendue ? Autant d’interrogations dont nous aurons les réponses en cette fin d’année 2024.