La convention encadrant la gestion des fonds RES (Remise en État des Sites) entre le gouvernement gabonais et les compagnies pétrolières est sur le point d’être finalisée. C’est ce qu’a annoncé le gouvernement le 30 avril 2025 lors d’une conférence de presse conjointe organisée par les ministères de l’Économie, du Budget et du Pétrole.
Prévue pour être signée depuis le 26 avril, la convention tarde néanmoins à être concrétisée.
Selon Mark-Alexandre Doumba, ministre de l’Économie et des Participations, un consensus a été trouvé sur 26 des 27 points de l’accord. Seul un point demeure problématique : la levée de l’immunité de la BEAC, exigée par les compagnies pétrolières.
Cette requête est jugée inacceptable par le gouverneur de la BEAC, car elle « touche directement à la souveraineté de l’institution financière sous-régionale, mais également à celle des États membres ».
Alors que ces fonds étaient jusqu’à présent domiciliés dans des banques étrangères — souvent dans les pays d’origine des multinationales pétrolières —, la convention prévoit désormais leur rapatriement à la BEAC.
Estimés entre 3 000 et 6 000 milliards de francs CFA, les fonds RES représentent des réserves financières que les compagnies pétrolières opérant au Gabon doivent constituer chaque année. Leur objectif est d’assurer la réhabilitation et la dépollution des sites d’exploitation à la fin des activités, dans une logique de développement durable et de protection de l’environnement.