Le procureur général près de la Cour d’appel judiciaire de Libreville, Eddy Minang, a tenu un point de presse ce vendredi 16 mai 2025, au palais de justice de Libreville. Il y a annoncé que Sylvia Bongo Ondimba, ancienne Première Dame du Gabon, et son fils Noureddine Bongo Valentin, ont été placés en liberté provisoire après près de deux années de détention.
Selon le magistrat, cette décision a été motivée par des considérations médicales. Les avocats de la défense, notamment Me Eyue Bekale, ont fourni des certificats médicaux attestant de la dégradation de l’état de santé de leurs clients. Ces éléments ont conduit à la formulation d’une demande d’élargissement provisoire.
« Saisi par le procureur général, l’agent judiciaire de l’État a indiqué ne pas s’opposer à ces demandes pour des raisons humanitaires. Le 14 mai 2025, la première chambre d’accusation spécialisée a accordé la liberté provisoire à Sylvia Bongo et à son fils, jugeant leur état de santé incompatible avec la détention, selon leur médecin traitant », a précisé le procureur général Eddy-Narcisse Minang.
Des réactions contrastées au sein de l’opinion publique
Quelques heures seulement après cette décision, Ali Bongo Ondimba et des membres de sa famille ont été aperçus à Luanda, en Angola. Une information qui a rapidement provoqué une vague de réactions sur les réseaux sociaux et dans les milieux politiques.
Une partie de l’opinion publique exprime son incompréhension, voire sa colère, face à ce qu’elle perçoit comme une justice à deux vitesses. Certains citoyens remettent en question l’indépendance de l’appareil judiciaire, tandis que d’autres s’interrogent sur les réelles motivations de cette remise en liberté.