Depuis plusieurs semaines déjà, la justice gabonaise est handicapée par le mouvement d’humeur des magistrats. Ces derniers réclament une promulgation effective de leur statut et la prise des mesures réglementaires nécessaires pour l’application des dispositions relatives à leur rémunération et avantages.
Les magistrats ont pris position au piquet de grève au Palais de justice de Libreville et sur l’ensemble du territoire national depuis le 14 janvier pour dénoncer leurs conditions de travail qu’ils jugent inacceptables. Le Syndicat des Magistrats du Gabon (SYNAMAG) espère que ce mouvement, alertera le gouvernement sur l’urgence de l’ouverture des négociations pour des solutions à leurs revendications.
‹‹ Nous estimons que nous avons fait notre part du travail si le ministère dans le souci de rechercher des solutions à une sortie de crise estime qu’il devrait nous inviter à la table des discussions, nous sommes disposés à répondre à cette invitation. Sauf que depuis le début du mouvement, nous n’avons reçu aucune invitation dans ce sens ››, Landry Abaga Essono, président du Syndicat des Magistrats du Gabon (SYNAMAG).
Depuis octobre 2023, le président de la Transition Brice Clotaire Oligui Nguema, avait promulgué la loi portant statut particulier des magistrats. Ce qui avait suscité l’espoir auprès de ces derniers qui avaient même mis fin à la grève. Mais depuis lors, aucun changement n’a été observé. Le décret d’application est toujours attendu, ce qui justifie la colère des grévistes.