Nicolas Sarkozy n’est pas au bout de ses peines. Ce lundi 6 janvier, s’est ouvert le cinquième procès en cinq ans de l’ancien président français. Au côté de dix autres accusés, le prédécesseur de Froicois Hollande comparaît pour financement illégal de sa campagne présidentielle en 2007.
C’est en début d’après midi que l’ex-chef d’Etat est entré dans la salle d’audience. Le pas sûr, il semble combatif et déterminé à prouver son innocence face à ce qu’il a toujours qualifié de fable. Nicolas Sarkozy est accusé d’avoir passé fin 2005 un « pacte de corruption » avec l’ancien dirigeant lybien Muhammar Kadhafi pour l’aider financièrement à atteindre son accession à la présidence française.
L’ex leader de Union pour un Mouvement Populaire (UMP), comparaît avec 10 autres prévenus dont, Claude Guéant et Brice Hortefeux (à l’image en dessous) , respectivement directeur de cabinet et ministre de l’Intérieur de l’ancien président Nicolas Sarkozy.
Ces derniers sont jugés pour corruption, recel de détournement de fonds publics, financement illégal de campagne et association de malfaiteurs. L’accusation n’a pas pu établir le montant total exact du financement présumé. Mais après 10 ans d’enquête, un « faisceau d’indices » a convaincu les juges d’instruction. En contrepartie des fonds lybiens, Nicolas Sarkozy devait réhabiliter sur la scène internationale Muhammar Kadhafi. Le Guide suprême libyen, avait été accueilli à Paris par Nicolas Sarkozy fraîchement élu président.
Autre élément litigieux, la signature de gros contrats et un coup de main judiciaire à Abdallah Senoussi, ancien directeur des renseignements libyens condamné à perpétuité en France pour son rôle dans l’attentat de l’avion DC-10 de UTA en 1989, qui a coûté la vie à 170 personnes dont 54 Français. En rappel, le successeur de Jacques Chirac a déjà été condamné en première instance et en appel pour financement illégal de campagne à un an d’emprisonnement dont six mois ferme.
Ce dernier a formé un pourvoi en cassation devant la plus haute juridiction de l’ordre judiciaire français dans le dossier lié aux dépenses excessives de sa campagne présidentielle perdue de 2012. Les audiences auront lieu les lundi, mercredi et jeudi après-midi, jusqu’au 10 avril. Nicolas Sarkozy encourt 10 ans de prison et 375.000 euros d’amende, ainsi qu’une privation des droits civiques d’une durée de cinq ans.