Des coupures incessantes, tel est le quotidien des Librevillois depuis environ un mois. La Société d’Energie et d’Eau du Gabon (SEEG), qui assure la distribution en eau et en électricité dans le pays tout entier, semble-t-elle rencontrer des difficultés à desservir l’ensemble du territoire national.
« On en a marre, tous les jours, les coupures », s’exclame Marie Odette, habitant le quartier Chantiers Modernes, dans le sixième arrondissement de la capitale gabonaise. En effet, depuis le début des délestages, cette zone de Libreville est en proie à de nombreuses coupures même lorsque les autres périphériques de la ville sont éclairés. Les populations à bout, ont manifesté leur mécontentement en bloquant les voies, précisément à Dragages.
Après avoir essuyé les critiques de ses consommateurs sur les réseaux sociaux, pour ne pas avoir communiqué à temps, la SEEG s’est finalement prononcée quelques jours plus tard, justifiant les perturbations actuelles concernant l’alimentation en électricité par « l’augmentation exceptionnelle de la consommation d’électricité observée en cette période de fortes chaleurs, qui conduit à la saturation du système électrique de Libreville », afin d’éviter la détérioration du matériel apparemment obsolète.
Dans le but de réduire les incidents sur le réseau pendant les réparations, la structure est contrainte d’effectuer « des délestages rotatifs sectoriels » et invite les usagers à la sobriété de leur consommation en énergie. Cependant, les riverains craignent pour leur sécurité, car avec les coupures incessantes, les chances de se faire cambrioler sont élevées. Par ailleurs, l’utilisation des bougies et lampes indigènes sont souvent à l’origine d’incendies. Les populations espèrent un retour à la normale d’ici le 25 mai comme le précise le communiqué de la SEEG.