La jeunesse sombre de plus en plus dans la délinquance de façon inquiétante. Au Gabon, plus un mois ne se passe sans qu’un crime ne soit commis par des jeunes, et ces délits sont très souvent filmés et publiés sur la toile. De nombreuses questions taraudent plus d’un quant à la responsabilité des parents par rapport aux agissements de leurs enfants.
Une mauvaise éducation
Certains évoqueront l’éducation peu sévère dès la bas âge, d’autres le manque de rigueur des parents une fois l’enfant a atteint l’adolescence, période pendant laquelle le taux de délinquance est élevé. Durant cette période, certains jeunes sont soumis aux diktats des hormones en ébullition, du besoin d’affirmation et d’appartenance. Une éducation manquée pourrait expliquer le comportement inapproprié de certains jeunes qui se livrent au banditisme et au gangstérisme.
Parents laxistes
La plupart des parents aujourd’hui sont laxistes. En effet, lorsqu’ils sont convoqués dans les postes de police, ces derniers se livrent aux négociations, quitte à débourser d’énormes sommes d’argent afin de libérer leur rejeton, parfois récidiviste. Un comportement qui gratifie certains criminels, car ces derniers peuvent compter sur leurs proches, qui iront négocier à l’amiable leur remise en liberté. Ne serait-ce pas là un facteur favorable à l’accroissement de la délinquance?
Le rôle de l’Etat
Dans les écoles et aux abords, dans les rues, à l’arrêt de bus, dans les transports en commun, et autres, adultes et enfants se font agresser, sans que personne ne puisse intervenir car bien souvent effrayées, les témoins restent tétanisés et observent de loin pour ne pas être les prochaines cibles. Bien que les autorités aient mis en place des actions pour limiter les agressions aux abords des établissements, la situation n’a pas régressé.
Interrogées, certaines personnes préconisent la mise en place d’un dispositif d’agents des forces de l’ordre dans les lieux sus indiqués, afin de protéger les civils. ‹‹Nous sommes en danger, on ne vit plus bien, même dans nos maisons ils rentrent et c’est terrible››, explique Jacqueline, habitant le quartier Chantiers Modernes en proie au banditisme. ‹‹Quand nos enfants sortent de la maison pour l’école, nous sommes stressés parce qu’on sait qu’ils sont debouts, ces voyous, et à tout moment ils peuvent leur faire du mal››, ajoute Jean-Parfait, un riverain résidant dans cette zone de la capitale gabonaise.
Sensibilisations, sanctions doivent s’appliquer afin de réduire le taux de délinquance au Gabon, interpeller au maximum la jeunesse sur les risques qu’elle encourt si elle se livre à la facilité est une des voies à suivre. Les punitions sévères pour les récidivistes sont à favoriser pour un éveil de conscience. L’Etat devrait songer à la construction des maisons de redressement pour les jeunes délinquants, afin de soutenir les parents quelquefois dépassés.