Gabon : Bilie By Nze dénonce une «exclusion politique » dans la validation des candidatures à la présidentielle
Libreville, le 23 mars 2025 – Dans une allocution solennelle, Alain-Claude Bilie By Nze, candidat à l’élection présidentielle prévue du 12 au 15 avril prochain, a vivement critiqué la décision de la Cour constitutionnelle concernant la validation des candidatures. Selon lui, la Cour aurait agi sous influence politique pour exclure certains candidats jugés « gênants » pour le Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI).
Une sélection « politique » des candidats
L’ancien Premier ministre a salué les huit candidats officiellement retenus mais a regretté que certains aient été écartés pour des raisons qu’il estime arbitraires. « La Cour constitutionnelle a choisi non pas la loi, mais la politique », a-t-il déclaré, accusant l’institution d’avoir œuvré dans l’intérêt du pouvoir en place plutôt que dans celui de la démocratie.
Il a rappelé que cette logique d’exclusion s’inscrit dans la continuité des décisions du CTRI, notamment l’élaboration d’une charte de transition qui, dès le départ, avait éliminé 90 % des acteurs politiques ayant participé à la vie publique du pays.
Une Constitution contestée
Alain-Claude Bilie By Nze a également dénoncé le référendum constitutionnel récemment adopté, qu’il juge liberticide et inadapté aux aspirations des Gabonais. « Cette Constitution est mauvaise. Il faudra absolument la changer. Moi, candidat et président demain, je reviendrai et j’annulerai cette Constitution », a-t-il promis, appelant à un retour à un cadre juridique plus inclusif et respectueux des droits fondamentaux.
Un appel à la mobilisation
S’adressant aux candidats évincés et à leurs soutiens, il leur a exprimé sa solidarité et les a exhortés à ne pas renoncer à leur engagement démocratique. « Le combat politique est une lutte de longue haleine », a-t-il martelé, dénonçant une « dictature en marche » et une « autocratie » qui menace, selon lui, les libertés fondamentales des citoyens.
Malgré les tensions, il s’est voulu porteur d’espoir, estimant que « le vent du changement souffle sur le Gabon ». Il a ainsi appelé l’ensemble de ses partisans à se mobiliser pour le scrutin à venir : « Engageons-nous tous dans la marche pour libérer notre pays », a-t-il conclu, affirmant que la victoire était à portée de main.
Vers une campagne électorale sous haute tension
Cette prise de parole d’Alain-Claude Bilie By Nze s’inscrit dans un climat politique marqué par des tensions entre l’opposition et le pouvoir en place. À moins d’un mois du scrutin, la bataille électorale s’annonce particulièrement disputée, avec des enjeux cruciaux pour l’avenir institutionnel et démocratique du Gabon.
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