Climat : Le Gabon au cœur d’une mission OIF-OCDE pour lever les obstacles

Une importante délégation de l’Institut de la Francophonie pour le Développement Durable (IFDD) et de l’Organisation de Coopération et de Développement Économiques (OCDE) séjourne actuellement au Gabon.

Cette mission, initiée par l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), vise à analyser les freins qui entravent l’accès des pays francophones, dont le Gabon, aux financements climatiques internationaux. Le ministre gabonais de l’Environnement, Mays Mouissi, a qualifié cette démarche de « cruciale ».

Face à l’urgence climatique, l’accès à ces financements représente un enjeu majeur pour les pays en développement. C’est dans ce contexte que le Gabon accueille une mission stratégique de l’OIF, menée conjointement par l’IFDD et l’OCDE.

Conduite par Tounao Kiri de l’IFDD et Eva Beuselinck de l’OCDE, cette initiative s’inscrit dans le cadre d’une vaste enquête menée dans six pays francophones (Gabon, Sénégal, Togo, Sainte-Lucie, Arménie, etc.) visant à identifier les goulots d’étranglement financiers.

L’objectif est clair : mettre en lumière les barrières institutionnelles, techniques et administratives qui compliquent la mobilisation des fonds verts. Au Gabon, la délégation multipliera les consultations avec les acteurs publics et privés.

Seront ainsi analysés la complexité des procédures de candidature, le manque de capacités techniques pour élaborer des dossiers solides, les lourdeurs administratives, ainsi que le manque de clarté des mécanismes de reporting. L’analyse de ces freins devra déboucher sur des recommandations pragmatiques et adaptées.

Le ministre de l’Environnement, Mays Mouissi, a exprimé sa profonde gratitude envers l’OIF, soulignant l’urgence de reconnaître et de récompenser les efforts significatifs du Gabon en matière de conservation.

Il a également souligné « le décalage souvent constaté entre l’ambition des politiques environnementales gabonaises saluées au niveau international et le volume des financements climatiques effectivement alloués ».

Le ministre espère vivement que les conclusions de cette étude permettront de concrétiser des projets verts structurants, en veillant à ce que les financements internationaux soient à la hauteur des engagements du pays.

Cette mission met en lumière les défis persistants auxquels sont confrontées les nations les plus vulnérables. Les recommandations issues de cette étude sont donc très attendues, dans l’espoir qu’elles ouvrent la voie à des mécanismes de financement plus accessibles et efficaces pour l’ensemble des pays francophones engagés dans la transition écologique.

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