Après des élections générales historiques, Cyril Ramaphosa a été réélu président de l’Afrique du Sud le 14 juin. Cette réélection fut possible grâce à une alliance entre son parti l’ANC et la DA libérale.
À 71 ans, Cyril Ramaphosa est à nouveau à la tête de l’Afrique du Sud. Il a été réélu par le nouveau Parlement, avec 283 voix, loin devant l’autre candidat, Julius Malema du parti radical de gauche EFF qui a lui obtenu 44 voix. L’investiture du chef de l’État devrait se dérouler mercredi à Pretoria, selon une source gouvernementale.
Des élections générales historique
Les élections législatives fin mai ont marqué un tournant historique pour l’Afrique du Sud, mettant fin à trente ans d’hégémonie du Congrès national africain (ANC) de Nelson Mandela. Le parti qui a défait le régime honni de l’apartheid a ainsi perdu pour la première fois sa majorité absolue au Parlement.
De plus, le futur gouvernement va graviter « autour du centre », entre l’ANC, qui reste majoritaire avec 159 des 400 députés, l’Alliance démocratique (DA, 87 sièges) et le parti nationaliste zoulou Inkhata (IFP, 17 sièges).
Une réélection au prix d’une alliance
Par ailleurs, la DA libérale avait annoncé dans la matinée avoir trouvé un accord de gouvernement avec l’ANC, positionné « autour du centre rationnel » du paysage politique.
John Steenhuisen a estimé que ce gouvernement multipartis est « la meilleure opportunité » pour le pays « d’obtenir la stabilité et une bonne gouvernance propre », loin de la corruption qui a entaché l’ANC ces dernières années.