Les autorités Rwandaises se sont levées contre les églises ne respectant pas les normes réglementaires exigées par la loi. Selon la BBC, au moins 4000 églises ont été fermées par le gouvernement en un mois pour non-respect des règles de santé et de sécurité. La majorité d’entre elles n’étaient pas correctement insonorisées.
De petites églises pentecôtistes et quelques mosquées sont principalement victimes de ces fermetures. Certaines sont installées dans des grottes ou sur les rives des rivières. Selon le ministre des Collectivités locales, Jean Claude Musabyimana, « cela n’est pas fait pour empêcher les gens de prier, mais pour assurer la sécurité et la tranquillité des fidèles ».
Il s’agit de la première mesure de répression d’ampleur depuis l’entrée en vigueur il y a cinq ans d’une loi visant à réglementer la prolifération des lieux de culte. Elle oblige ces lieux à opérer de manière organisée et dans un environnement sûr, et interdit l’utilisation de systèmes de sonorisation bruyants. La législation oblige également tous les prédicateurs à suivre une formation théologique avant d’ouvrir une église.
Soulignons que jusqu’à présent, 4 223 lieux de culte ont été fermés, dont 427 se trouvent dans des grottes, rapporte le site d’information privé en langue kinyarwanda Igihe. La grande majorité des Rwandais sont chrétiens, mais beaucoup suivent également des pratiques traditionnelles.
Lorsque la loi a été adoptée en 2018, environ 700 églises ont été initialement fermées. À l’époque, le président rwandais Paul Kagame avait déclaré que le pays n’avait pas besoin de beaucoup de lieux de culte, affirmant qu’un nombre aussi élevé ne convenait qu’aux économies plus développées ayant les moyens de les entretenir.