Des experts de l’Union internationale des instituts de recherches forestières, ont mené récemment une étude concernant les crédits carbone et autres instruments financiers pour protéger la forêt. Le résultat de cette étude a révélé que les dispositifs mis en place n’ont pas tenu leurs promesses.
Les projets de protection des forêts basés sur des mécanismes de marché n’ont permis que des progrès « limités » pour enrayer la déforestation. En effet, selon le rapport, ces instruments ont seulement permis de débloquer des fonds pour préserver la nature. En échange, les entreprises ont obtenu des crédits carbone pour compenser une partie de leurs émissions.
En outre, les populations se sont vues restreindre l’accès à la forêt, tandis que les entreprises procédaient à des abattages. Au Ghana par exemple, des règles de production de cacao durable ont été instaurées, des projets de crédits carbone ont été menés et pourtant les taux de déforestation ont augmenté et les producteurs gagnent moins qu’il y a quelques décennies.
Par ailleurs, d’après Jonathan Crook de l’ONG Carbon Market Watch, il y a du travail et pas sûr que cela suffise : « Selon la méthodologie et la norme utilisée, le nombre de crédits de carbone générés peut être très variable. Cela signifie donc que la quantité de crédits de carbone générés ne représente pas nécessairement la quantité réelle de CO2 qui a été réduite ou séquestré ››.